Romain Cayla

J’ai suivi une formation de son à l’image à l’université de Provence en 1999/2000 puis celle de réalisateur sonore à l’ENSATT de 2000 à 2003.

Entre 2003 et 2006, j’ai travaillé pour le spectacle vivant : une saison de régie son à la Maison de la Danse (Lyon), puis en régie de création et tournée avec le Théâtre des Célestins de Lyon et la Comédie de Valence, et j’ai signé les créations son de la compagnie des Théâtronautes (Lyon).

Parallèlement, avec la collaboration de nombreux comédiens, et en particulier celle de Fabrice Lebert, j’ai exploré la création radiophonique à travers des adaptations libres de textes littéraires de Dostoïevski et Kundera (radio-sommeil) et d’une bande dessinée de Marc-Antoine Mathieu, cette dernière pièce étant réalisée en multi-canal. J’ai aussi abordé le documentaire radiophonique en suivant des manifestations politiques ou culturelles.

J’ai enfin soutenu, par des coopérations bénévoles plus ou moins régulières, des associations comme Contresens (productions « agri-culturelles »), le collectif Traversant 3, le Centre des musiques traditionnelles de Rhône-Alpes, dans la région lyonnaise, et le festival de radio Longueur d’ondes de Brest.

Entre 2006 et 2008, je me suis consacré à la création et la gérance d’un commerce coopératif à Lyon, De l’autre Côté de la Rue, une autre passion, un certain militantisme à travers l’activité économique, pour promouvoir l’agriculture paysanne, la bio, les circuits courts, la convivialité et le système D.

Entre 2008 et 2010, j’ai mené de front cette gérance et ma participation au collectif Le zèbre et la mouette, qui allait donner lieu à de nombreuses expériences dans le domaine de la création sonore et à un ancrage dans le tissu associatif local : des installations sonores interactives, un concert de joueurs de sons, une importante série de micro-trottoirs impertinents Vos gueules les zèbres, pour Radio Canut, un conte sonore multidiffusé en introduction de concert, et de la sonorisation, de la régie générale d’événements, de la formation en MAO...

A partir de 2010, au sein du collectif, je mène des interventions pédagogiques son et vidéo. Je diversifie mes productions dans la MegaCombi de Radio Canut avec des reportages, et une chronique. Je recherche des formes d’expression sonore riches et un certain engagement politique.

Depuis septembre 2011, installé à Brest, j’articule mes activités entre le spectacle vivant (surtout au théâtre du Quartz), la vie culturelle et associative (Service Culturel de l’UBO, Amap Guerin, Atelier/boutique La Pince), la création sonore et la radio.

Dans le domaine de la création sonore, on peut noter des commandes institutionnelles comme pour l’intervention de l’artiste Bob Verschueren au Château de Trevarez, ou celle de l’Atelier Buissonnier en école Diwan, mais aussi deux œuvres plus créatives pour le Musée des Beaux-Arts de Brest, lors des 10ème et 11ème éditions du Festival Longueur d’Ondes, le but étant d’accompagner les visiteurs du musée dans la découverte d’une œuvre et d’un artiste, une démarche d’imprégnation, de mimétisme, bien plus qu’une approche didactique. Autre gros chantier de 2013, l’installation sonore interactive Dans quel sens l’entendez-vous ? (remarqué par Stéphane Paoli pour son émission 3D), où le visiteur peut découvrir les pouvoirs de la rhétorique et autres manipulations médiatiques, à travers des textes d’auteurs, des jeux d’enregistrement de phrases, du mixage musical avec un téléphone...

Pour la radio, il s’agit de collaborations occasionnelles à l’émission lyonnaise MegaCombi (reportage, chronique, création sonore libre ou avec contrainte), d’entretiens ou séries d’entretiens pour Oufipo (web radio du Finistère) : portraits d’agriculteurs, habitat participatif, défi brestois, Marine Bachelot (collectif Lumière d’Août), et de travaux plus conséquents en documentaire de format long (53 min) : en 2012, Image de soi, autour du dispositif d’insertion Etamine à Brest, et plus récemment Requiem pour 25000 poulets, pour l’émission Sur les Docks (France Culture), un documentaire qui raconte les dégâts humains de l’élevage industriel de volaille en Bretagne et les alternatives, possibles, mais rares et difficiles.

Je travaille actuellement sur une création pour le festival d’Avignon et plusieurs projets de documentaires pour 2014-2015.